Production de céréales et de légumes secs

Les céréales et les légumes secs sont cultivés sur les 20ha labourables que comporte la ferme.

La mise en place de rotations diversifiées avec introduction de légumineuses est essentielle en agriculture biologique et contribue à renouveler en partie la fertilité des sols et permet de casser les cycles biologiques des adventices, maladies et ravageurs.

Ainsi les cultures de blé, de seigle, de grand épeautre, de petit épeautre (ou engrain), de moha (panic ou encore millet des oiseaux), de féverole, de méteil à faucher, d’avoine et de sarrasin s’entremêlent au sein de rotations longues.

 

Un champs d'avoine entourée de ses noyers

Le sarrasin en fleur

D’autres cultures plus secondaires sont aussi présentes, tels que le carthame, le fenugrec, la cameline et le lin. Et des essais de multiplication de riz pluviale (riz qui n’a pas besoin d’être inondé, conduit comme une céréale classique) ou de quinoa sont en cours. Affaire à suivre…

Une si grande diversité de cultures permet d’adapter au mieux les cultures en fonction des spécificités de chaque parcelle.

Le fumier des brebis permet de renouveler la fertilité des sols. Mais comme le fumier est une denrée rare, la fertilisation azotée est complétée par l’introduction de légumineuses (plantes de la famille des Fabacées qui fixent naturellement l’azote présent dans l’air) au sein des cultures.

Ainsi le blé et le grand épeautre sont cultivés en association avec de la féverole ou de la gesse, tandis ce que le seigle partage son champs avec des lentillons, des lentilles, des pois chiches ou encore de la gesse.

Les plantes cultivées en association doivent être compatibles pour cohabiter : elles ne doivent pas se faire compétition l’une l’autre et doivent arriver à maturité au même moment afin d’être moissonner simultanément.

Après la moisson, il est nécessaire de les trier afin de séparer les différents grains. Pour cela nous utilisons une panoplie de trieurs qui ont chacun leur spécialité.

Le trieur séparateur – alvéolaire sépare les grains en fonction de leur taille et de leur forme. Par exemple, la féverole, qui présente un grain rond est séparé du blé qui a le grain long.

Une fois que les grains d’une même taille et forme ont été triés, la table densimétrique permet de les séparer en fonction du poids. Elle permet par exemple d’enlever les quelques cailloux restant qui ont la même forme que les grains. Très pratique pour trier les lentilles !

Le trieur hélicoïdale fonctionne comme un toboggan et permet de trier en fonction du « roulant » des graines. Il est notamment utilisé pour trier le pois chiche.

Un prototype de trieur optique, notamment pour séparer le sarrasin décortiqué du non décortiqué est en cours ! Il n’y a pas de soucis à se faire, super Biobio est sur le coup ! Voir l’article l’Atelier de Bio.

Sans oublier l’ultime petit coup d’œil du paysan, pour retirer les dernières petites imperfections présentes !

Tous ces trieurs nous permettent à la fois d’avoir un grain très propre que nous pouvons vendre au détail, et de garder le meilleur de la récolte pour constituer nos stocks de semences pour la saison suivante. Les résidus de tri ne sont pas des déchets pour autant! Ils entreront dans la rations des brebis et poules, rappelant le grand intérêt de la complémentarité entre l’élevage et les cultures.

 

Une réflexion au sujet de « Production de céréales et de légumes secs »

Laisser un commentaire