L’automne arrivé, la température diminue, les paysans ralentissent comme la pousse des plantes. C’est le moment de vous raconter cette nouvelle saison à la ferme.
Au jardin cette année :
Pour commencer une plantation de fruitiers et petits fruits (pommes, poires, coings, cerises, prune-abricot, kakis, cassis, groseilles, caseilles, citronnier Yuzu et fejoa!), l’enterrement du réseau d’irrigation, le chantier patates pour la plantation et pour la récolte, la poursuite des essais en maraîchage sur sol vivant (engrais vert semé à l’automne, couché par les brebis en avril, une bâche pour le détruire pendant 3 semaines et plantation des courges et choux dans la toile tissée!), des essais de maïs doux et patates douces, la dégustation des premières goyaves et de la tisane de citronnelle – pour les curieux on en fera des plants pour le printemps! Les courges et les noix sont rentrées au sec et pour finir la saison en biodiversité, nous avons eu l’honneur de rencontrer une salamandre dans la serre!
Chez les brebis :
Les petites nouvelles arrivées en juillet c’est les Rouges du Roussillon. Elles sont plus grégaires et ont moins peur des chiens, ça change complètement le travail de Ouille qui ne sait pas trop comment s’y prendre! Le troupeau va progressivement être renouvelé avec cette race de brebis plus rustiques et plus habituées à être menées par un chien pour s’adapter aux étés de plus en plus secs et demander moins de travail au berger (conduites et agnelages plus faciles, plus de temps en extérieur donc moins de foin à distribuer, moins de petits bobos…). Encore une nouvelle recrue dans le troupeau c’est Libouli, le jeune bouc castré qui a grandi avec les agneaux. Toujours en tête du troupeau et curieux il fait un excellent meneur.
Les foins, les moissons et … les semis :
Une très belle récolte de céréales cette année, du foin, de la paille mais pas beaucoup de légumineuses (elles n’ont pas aimé la sécheresse du printemps). Des chantiers collectifs pour rentrer les petites bottes – nombreuses cette année pour l’isolation du fournil – une nouvelle moissonneuse-batteuse remise en service par notre précieux mécano Antoine et Clément le pilote en herbe – grand luxe avec son toit qui protège du soleil – la première récolte de … moutarde!! Les essais de transformation sont en cours… bientôt des petits pots à déguster!
Le sarrasin attend encore patiemment la moisson alors que déjà les semis de petit épeautre germent dans la parcelle voisine nous rappelant le cycle ininterrompu des récoltes et des semis!
Confinement à la ferme :
Vous avez peut-être aperçu des nouveautés sur notre stand cet été? Quand Flo s’ennuit, Flo fait des dessins trop beaux! Et hop voila les cartes postales de Clayrac et les chroniques paysannes dessinées:
https://www.facebook.com/chroniquepaysanne
Avancement de la construction
Cette année c’était aussi le gros de la construction du bâtiment destiné au stockage du grain, les trieurs, la meunerie, le fournil… Beaucoup d’artisans ce sont relayés pour cette aventure … en hiver les charpentiers, Mathieu, Fanny, Luccio, Gil, Martin, Sylvain, Camille et Plume, ont patiemment taillé les pièces du puzzle et fait danser les copeaux! Dans la continuité de notre démarche « des graines à l’assiette », nous avons voulu la jouer « de l’arbre au bâtiment ». Les arbres sont des chênes coupés sur la ferme ou à moins de 10km, sciés à Gramat pour revenir se faire assembler sur place. A l’image de Clément qui moût les céréales cultivées à Clayrac, en fait de la pâte qu’il pétrit et façonne pour transformer le grain en pain, les charpentiers sont de précieux artisans du bois. Les grumes de chênes sont d’abord sciées, puis sélectionnées et taillées pour être transformées en pièces spécifiques: arbalétrier, entrait, poinçon, pannes…autant de mots nouveaux pour nous, novices en la matière, pour bannir le mot « poutre » de notre bouche! (Ya pas de poutres!!!!) Enfin c’est le moment de l’assemblage puis du levage en février, un moment magique et stressant à la fois.Tout prend forme, tout prend une nouvelle dimension. Comme la pâte qui se transforme une dernière fois dans le four à bois, ces pièces de chênes finement façonnées sont assemblées et donnent place à une nouvelle et dernière forme. Le bâtiment prend corps.
Au printemps les couvreurs puis les fabricants de four! A nouveaux, pour nous c’est la rencontre de nouvelles personnes et de nouveaux métiers. Des gestes qui jouent avec la matière pour en dessiner des formes nouvelles. Briques après briques, le four prend sa place sous cette belle charpente. Maxence et Eddy, les constructeurs du four ont même partagé que c’était un honneur pour eux de construire un four sous un tel ouvrage! Bien sur Antoine est de la partie pour la conception et la fabrication de toutes les pièces métalliques du four. Après un minutieux travail de déblaiement de tout le sable qui a servi à faire le gabarit du four, la voûte se dévoile tranquillement. Il faut pas être claustrophobe, mais on est plutôt confortable dans le four!
Au printemps on a pris le relai avec du bardage et l’isolation du futur fournil en paille. Bien sûr la paille est de notre ferme! Du champs d’à côté, les blés, en plus de leurs grains, ont aussi offert leurs belles tiges dorées. Pressée en petite botte, la paille fait un excellent matériaux de construction! Une fois l’ossature bois montée, c’est un régal de monter ces murs. Une diversité de techniques a été mise au point pour faciliter le montage: un grand merci à Fanette pour ta contribution du bourrage de paille en mode chimpanzé! D’une redoutable efficacité! (il faut un minimum de souplesse quand même!)
Dernière grande étape en septembre, un chantier participatif riche de rencontres pour apprendre et faire les enduits en terre cru sur les bottes de paille.La recette, de la terre du causse bien argileuse mais pas trop, de la paille et de la balle d’épeautre produites sur place, un bon coup de malaxeur et plein de petites mains pour appliquer l’enduit en essayant de faire des murs les plus plats et verticaux possible – un travail de fourmi et pas toujours évident sur les bottes de paille irrégulières!
La première allumette a été craquée cette semaine dans le four pour commencer son séchage. Encore un plafond isolé, des ouvertures, un enduit de finition et notre boulanger pourra inaugurer la boulangerie et le four tout neufs. Pas encore de date en vue, on vous tiendra au courant pour venir goûter les premières miches et premières pizzas…!
Merci!!
Un grand merci à vous tous bénévoles, amis, woofers, stagiaires et autres chouchoux pour votre contribution à cette saison riche de rencontres et d’apprentissage! Un immense merci pour toutes ces petites et grandes choses que vous nous avez offertes! Cela nous touche beaucoup de sentir notamment que ce bâtiment est le fruit de plein de petites mains, qui chacune ont apporté leur touche et leur sensibilité, offrant ainsi de l’éclat et de la générosité à cet ouvrage!
Marchés :
Les marchés à la ferme continuent tous les mercredis de 17h à 19h avec :
- les oeufs bio de la ferme de Soulatelles (Leymes)
- les charcuteries des Aurochs du Causse de Thémines
- la bière des Dracs de Daniel et Mathilde à Aynac
- les fromages de la Ferme en Paille (une semaine sur 2) de Gramat
- les fromages de chèvres de la ferme … (une semaine sur 2 jusqu’à la fin de lactation fin novembre, retour au printemps)
- le miel de Julien de Prudhomat le premier mercredi de chaque mois
- huile d’olive et fruits bio d’Andalou Saveur en fonction des livraisons – la prochaine c’est le 11 novembre – oranges, clémentines, citrons, avocats, pamplemousses, mangues.
Le marché de Gramat du samedi matin déménage place de la République! En plein centre-ville, à côté du café de l’union et de Romane et ses huîtres, ambiance conviviale assurée!
Confinement :
Nous serons bien au marché de Gramat demain (samedi 31 octobre).
Nous avons peu de visibilité sur les temps à venir mais nous ferons de notre mieux pour continuer à vous fournir en produits bio de Bio!
Bon courage à tous et plein de douceur pour la suite.
Les Graines de Clayrac 